Le jour de la transplantation des tomates et d’autres cultures de saison chaude approche si ça n’est pas déjà fait selon votre région. Pour le repiquage des plants de tomates, choisir le bon moment est essentiel.
Au cours des dix dernières années, nous avons pesé notre récolte et suivi les températures et la date de transplantation. Nous avons constaté une corrélation directe entre une transplantation trop précoce, lorsque les températures nocturnes sont encore inférieures à 10 degrés, et des récoltes médiocres.
Résistez donc à l’envie de repiquer trop tôt et attendez que les températures nocturnes atteignent un minimum de 13°C. Nous pensions qu’une plantation plus précoce signifierait une récolte plus rapide. Mais nous nous sommes trompés. Les plants de tomates stressés par le froid s’enlisent et ont du mal à démarrer !
Donc, à moins que vous ne disposiez d’un endroit abrité et chaud ou d’un polytunnel en plastique, même si ces journées de printemps sont chaudes et magnifiques, nous vous conseillons d’attendre ces températures nocturnes plus chaudes.
En attendant, commencez à vous préparer dès maintenant.
Les 7 étapes à suivre pour transplanter les tomates en pleine terre
1. Préparer le sol.
Ce point mériterait un article entier car nous commençons à préparer la saison des tomates à l’automne, avant de les repiquer. En avril, nous semons un engrais vert d’automne qui peut comprendre de l’avoine, du seigle, des fèves, du lupin, du trèfle blanc et de la vesce à l’endroit où les tomates seront plantées la saison prochaine. Nous pouvons ajouter des amendements à libération lente et nous pouvons également le fortifier avec du fumier bien vieilli pour obtenir l’engrais vert le plus sain et le plus robuste que nous puissions avoir.
Au printemps, l’engrais vert est haché, incorporé au sol et cette matière organique est transformée en humus qui nourrira nos plants de tomates tout au long de la saison.
Les analyses de sol peuvent être utiles mais le fait de se limiter à la chimie du sol est restrictif. La biologie du sol peut dévoiler un grand nombre de connexions subtiles qui se produisent dans un sol vivant. Et la relation des plantes avec le sol vivant change au cours de la vie d’une plante, les plantes ont besoin de minéraux différents à certains moments et à d’autres. Ainsi, le temps passé à apprendre à connaître et à soutenir les sols vivants est un effort de toute une vie dont la récompense est la santé des plantes et des animaux, ainsi que des aliments denses en nutriments et pleins de saveurs.
2. Sélectionnez de beaux plants de tomates, robustes et sains.
Pour avoir de bonnes récoltes, ils vous faut bien choisir vos plants de tomates, il les faut courts, robustes et pleins de vitalité. Je les aime luxuriants et verts, avec de grandes feuilles et des tiges épaisses et courtes. S’ils sont trop grands ou trop trapus, ils craqueront au premier coup de vent que nous aurons. Des plants trop petits, vous devrez les élever dans votre jardin, mais vous voulez vraiment qu’elles se débrouillent toutes seules au moment de la transplantation. L’idéal est que les racines atteignent juste le bord de leur espace, en pot ou bloc de terre et non qu’elles s’enroulent autour de l’intérieur du pot.
3. Endurcissez vos plants de tomates.
Imaginez que vous avez eu la belle vie, un arrosage régulier, une température de croissance constante et optimale, un espace adéquat, une bonne circulation de l’air, un sol vivant. Si on vous enfonce dans le sol sans période de transition douce, votre plante risque de subir un « choc de transplantation ».
Nous aimons essayer de minimiser le fait de contrecarrer le véritable désir de croissance d’une plante en lui donnant le temps de s’acclimater à la vie en dehors de la « pépinière » ou de la serre. Tout d’abord, nous commençons par ouvrir les portes en grand tôt le matin pour laisser entrer la fraîcheur.
Nous répartissons les plants de manière à ce qu’ils aient de l’espace autour d’eux et nous augmentons les ventilateurs pour qu’ils renforcent leurs tiges. Nous arrosons longuement et profondément, puis nous les laissons sécher. Environ une semaine avant la transplantation, nous déplaçons les plantes dans un châssis froid ou dans un endroit abrité à l’extérieur, à l’abri du vent et des fortes pluies ou de la grêle, et protégé en cas de gelée tardive. Elles commencent à ressentir ce qu’est la vie à l’extérieur de la serre. Nous les déplaçons ensuite dans le potager mais à proximité de l’abri, ainsi, si le temps tourne, ils sont un peu à l’abri, mais ils commencent surtout à se débrouiller seuls. C’est l’endurcissement.
Pensez à la façon dont vous pouvez lentement acclimater vos plantes, augmentez le temps passé à l’extérieur, le vent, laissez-les sécher entre les arrosages, exposez-les à la pleine lumière du soleil. Vous pouvez les déplacer dans le jardin et les couvrir la nuit avec du plastique sur des arceaux. N’oubliez pas qu’elles sont sensibles aux températures nocturnes inférieures à 13°C. Il se peut donc que vous deviez les rentrer à l’intérieur par une nuit particulièrement claire et fraiche.
Pour tout savoir, retrouvez les 10 astuces incontournables sur la culture des tomates.
4. Enlevez les fleurs et les fruits.
Cela peut s’avérer difficile si vous voulez des tomates le plus rapidement possible mais le fait d’enlever les fleurs et les fruits encourage la plante à développer un système racinaire profond. Les tomates ont besoin d’un équilibre entre la croissance végétative et la production de fruits. Si vous voulez des plantes qui tiennent la route, laissez-les passer les premières semaines dans le sol à s’enraciner profondément et à chercher des minéraux. Vous serez récompensé par une récolte plus abondante et une plante plus résistante.
5. Repiquez vos plants en pleine terre
Lorsque vous décidez que les nuits sont assez chaudes, que vos plantes ont besoin de plus d’espace et que votre sol est prêt, il est temps de creuser un nouveau trou.
Nous enterrons nos plants de tomates assez profondément, en effet, les tomates produisent des racines à partir de leur tige, ce qui les aide à s’enraciner fermement. Nous enterrons les feuilles de la graine (cotylédon) et même les premières vraies feuilles, en les laissant se décomposer. Vous pouvez creuser le trou profondément ou les enterrer en biais. Nous avons lu que les enterrer en biais était utile lorsque le sol est plus chaud, mais comme nos semis ont tendance à être plus courts et plus robustes, nous les plantons en ligne droite.
Les tomates produiront de grandes racines qui peuvent descendre jusqu’à un mètre.
6. Donnez suffisamment d’espace à vos plants de tomates
L’espace minimum pour un plant de tomates est de 45 cm et nous préférons 60 cm. Les tomates ont besoin d’une bonne circulation de l’air pour réduire l’humidité qui peut abriter des maladies. De plus, leur système racinaire est étendu et elles se nourrissent beaucoup. Pensez également au système de soutien dont vos tomates auront besoin, en vous assurant de laisser de l’espace pour cela, nous installons notre système de soutien avant même la transplantation.
Si vous cultivez dans un pot sur une terrasse, allez-y en grand ! Utilisez un pot d’au moins 40 cm de diamètre pour une des tomates cerises et d’au moins 60 cm pour des tomates de taille normale et remplissez-le de la meilleure terre possible. N’oubliez pas que vous aurez besoin d’un système de soutien solide pour vos plants de tomates, notamment pour les potager très exposés au vent.
7. Ajoutez des compagnons à vos plants de tomates
Comme compagnons pour les plants de tomates, le basilic et les soucis sont deux de nos préférés. Ils attirent les insectes bénéfiques qui mangent les parasites susceptibles de visiter vos tomates et de transmettre des maladies. De plus, les tomates et le microbiome du sol apprécient l’ajout de plantes ayant des racines plus ou moins profondes. Et en plus c’est joli.
Vous savez désormais ce qu’il vous reste à faire, surveiller les températures nocturnes, préparez votre sol et votre support et réjouissez-vous de la saison des tomates ! N’hésitez pas à partager vos propres conseils dans les commentaires de cet article.
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